Plan de lutte officiel
La lutte contre le virus de la BVD rendue obligatoire depuis le 1er janvier 2015 se base sur :
- un dépistage obligatoire et systématique à la naissance
- le dépistage des mères de veaux positifs
- le blocage des animaux IPI (interdiction de mise en pâture, interdiction de commerce même à destination de l’engraissement, obligation de mise à l’isolement)
Et depuis le 1er janvier 2017, seuls les bovins avec un statut « Non IPI après examen » ou « Non IPI par descendance » peuvent être commercialisés.
La circulation virale du BVD a donc diminué depuis la mise en place du plan de lutte. Mais pas encore suffisamment pour pouvoir prévenir les nouvelles infections et tendre efficacement vers l’éradication rapide du virus de la BVD.
Arrêté royal du 18 septembre 2017
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C’est pourquoi depuis le 20 octobre 2017, un nouvel arrêté royal est entré en vigueur pour compléter les mesures prises au départ.
Ces nouvelles mesures sont notamment:
- la réforme obligatoire de tout animal au statut « IPI » dans les 45 jours suivant la notification du statut. Si cette mesure n’est pas respectée, le blocage de tout le troupeau doit être appliqué et l’AFSCA doit éditer un ordre d’abattage pour le bovin au statut « IPI » en défaut.
- Le dépistage obligatoire de TOUS les bovins de statut BVD « inconnu » pour le 31/12/2017 au plus tard. Passé cette date, le statut « IPI » doit être attribué à tout bovin non dépisté avec les conséquences liées à ce statut et mentionnées dans le point ci-dessus.
A côté de ces mesures visant à détecter et éliminer les derniers IPI, la qualification officielle des troupeaux « indemnes de BVD » fait son apparition.
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Conditions d’acquisition du statut « indemne de BVD »
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L’attribution du statut « indemne de BVD » nécessite que le troupeau réponde aux 3 conditions suivantes :
- Tous les bovins présents dans le troupeau doivent avoir un statut Non IPI par examen ou NON IPI par descendance
- Aucun bovin de statut inconnu ne doit être sorti du troupeau dans les 12 mois précédents
- Aucun résultat virologique positif ni aucun IPI ne peuvent être reliés au troupeau au cours des 12 mois précédents
Les troupeaux répondant à ces conditions reçoivent automatiquement le statut « Indemne ». Un courrier informatif est dès lors envoyé par l’ARSIA au détenteur pour lui signaler toutes les modalités liées à ce nouveau statut.
Une fois le statut acquis, il faut évidemment le maintenir ! Et pour ce faire, 2 possibilités sont prévues par la législation : le monitoring virologique et le monitoring sérologique.
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Le monitoring virologique
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Le monitoring virologique est effectué en continu sur tous les veaux nouveau-nés (y compris avortons et veaux mort-nés). Ce type de monitoring consiste à continuer le dépistage systématique à la naissance via les boucles d’identification BVD.
Ce monitoring est le choix par défaut lors de l’attribution du statut « Indemne » et celui conseillé par les associations liées au plan de lutte. En effet, le dépistage à la naissance n’empêchera en rien une nouvelle infection mais reste le moyen le plus précoce de détecter une contamination en repérant l’éventuel futur IPI dès sa naissance.
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Le monitoring sérologique
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Le monitoring sérologique est quant à lui réalisé une fois par an et consiste à rechercher des anticorps BVD, signe d’une circulation du virus, sur 12 à 20 bovins (selon la taille du troupeau) âgés de 9 à 14 mois et NON VACCINES contre la BVD. Ces bovins ne peuvent donc pas avoir reçu la moindre dose de BOVALTO RESPI 4, BOVELA, BOVILIS BVD ou RISPOVAL 3.
En supplément de ce monitoring sérologique, tout veau naissant d’une femelle achetée pendant sa gestation doit subir un dépistage virologique à la naissance.
Pour maintenir son statut via le monitoring sérologique et donc pouvoir arrêter le dépistage à la naissance, le détenteur doit en faire la demande par écrit auprès du service de l’administration de la santé de l’ARSIA qui s’assurera que ce monitoring pourra être effectuée selon les conditions légales (ex : nombre suffisant de bovin de 9 à 14 mois) avant d’autoriser l’arrêt du monitoring virologique.
Les veaux naissant dans un troupeau indemne non testés à la naissance, reçoivent alors le statut « Non IPI par statut troupeau ».
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Veau « Non IPI par statut troupeau »
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Le statut « Non IPI par statut troupeau » est attribué à tout veau naissant dans un troupeau indemne où le monitoring est effectué de façon sérologique, et non testé à la naissance.
Or, ce statut ne permet pas la commercialisation du bovin avant fin 2018, même vers une étable d’engraissement. Seul un transport direct vers un abattoir national (sans passage par un marché ou un centre de rassemblement) est autorisé.
C’est pourquoi il est conseillé de continuer le dépistage à la naissance jusqu’à fin 2018 pour tout veau devant être commercialisé, le coût de l’analyse via la boucle BVD étant nettement inférieur à celui d’une analyse réalisée sur un échantillon prélevé ultérieurement par le vétérinaire.
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Que se passe-t-il si le monitoring sérologique révèle le passage du virus de la BVD dans un troupeau indemne (monitoring défavorable) ?
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Si le monitoring sérologique est défavorable, le statut « Indemne » du troupeau est SUSPENDU.
Ensuite, un dépistage virologique doit être réalisé sur tous les bovins qualifiés «Non IPI par statut troupeau» nés ou introduits dans le troupeau depuis l’attribution du statut ou depuis le dernier monitoring favorable.
Si lors de ce dépistage un ou plusieurs IPI sont détectés, le troupeau perd son statut «Indemne» de BVD. Les IPI détectés doivent bien évidemment être réformés en moins de 45 jours. Et le monitoring virologique systématique à la naissance doit être remis en place.
Si tous les bovins testés obtiennent un statut «Non IPI après examen», le statut «Indemne» de BVD du troupeau est conservé mais le monitoring virologique systématique à la naissance est remis en place pour 12 mois.
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