Les inscriptions sont ouvertes !
D’ici quelques semaines, nos étables, chèvreries, bergeries, boxes et écuries ouvriront leurs portes. Le temps de la mise à l’herbe se rapproche et, avec lui la crainte de voir se salir les arrière-trains, se réduire la production laitière et d’autres signes encore qui vous laisseront penser que l’infestation parasitaire dans son cru 2023 est bel et bien de retour.
Face à ce constat, certains vermifugeront dans la précipitation et aveuglément, bien malheureusement. Car la gestion moderne du parasitisme se démarque de celle d’autrefois. Outre l’entrave à l’installation d’une immunité et d’un équilibre hôte-parasite, les habitudes bien ancrées de vermifugation fréquente et systématique ont provoqué l’apparition de résistances durables au sein de la population parasitaire, ainsi qu’un impact écologique non négligeable. Subrepticement, le cercle vicieux s’est installé : les résidus d’antiparasitaires anéantissant les populations de bousiers, les crottins ne sont plus dégradés. Résultats : les vers définitivement résistants ( insensibles ) à certains vermifuges y survivent, bien à l’abri des conditions extérieures ; les zones de refus dans le pré augmentent, la surface utile diminue, de même que la faune insectivore contrôlant les populations de mouches, culicoïdes et autres simulies… En conséquence, la pression parasitaire interne et externe, indirectement, augmente !
Abonnements « parasito » : c’est le moment de s’inscrire !
Certes, les dés sont lancés, mais la partie est loin d’être perdue. Il est néanmoins impératif de redresser le tir et revoir nos pratiques : La gestion du risque parasitaire ne peut être abordée sans un suivi coproscopique rigoureux pendant la saison de pâturage.
Une coproscopie parasitaire est une recherche au microscope d’œufs des parasites digestifs hébergés par l’animal hôte, afin de les identifier et de quantifier leur émission par comptage. L’intensité d’excrétion, exprimée en Œufs Par Gramme de matières fécales ( O.P.G ) ainsi que le type de parasite hébergé permettront d’estimer le risque pour l’animal et ses congénères. Ces bases orienteront la décision de vermifuger ou non, et le choix de la molécule à employer. Le cas échéant, l’efficacité du produit peut être testé par une 2ème coproscopie réalisée 10 à 15 jours après le traitement.
Bien consciente de ces enjeux sanitaires, écologiques et économiques communs à tous les herbivores, l’ARSIA propose un abonnement à un plan de monitoring du parasitisme gastro-intestinal des bovins, ovins, caprins, et désormais, des équidés ( voir encadré ci-dessous ).
Ce suivi est basé sur une série complète d’analyses réalisées sur des prélèvements de matières fécales et / ou de sang, réalisés à des périodes « clés » de la saison de pâturage. Ces abonnements sont réservés aux éleveurs bovins et OCC cotisants arsia+, ainsi qu’aux détenteurs de chevaux, après signature d’un contrat.
Parlez-en à votre vétérinaire !