Le CAEV est une pathologie bien connue des éleveurs caprins.
Incurable, source d’inconfort et de pertes de production, elle peut en outre se révéler difficile à gérer dans les élevages.
Les voies de transmission de la maladie sont nombreuses :
Le virus responsable du CAEV présente un caractère insidieux :
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A qui le plan est-il destiné ?
A tout éleveur caprin désireux de procéder à un assainissement de son troupeau mais aussi à celui ou celle qui souhaite contrôler l’absence de la maladie.
Des conditions particulières doivent-elles être respectées pour y participer ?
Non. Le plan régional de contrôle est ouvert à tous les éleveurs caprins (particuliers et professionnels) dont le troupeau est enregistré auprès de l’ARSIA et en ordre de cotisation à la mutuelle arsia+.
Pour les chèvres laitières exclusivement ?
Absolument pas. Toutes les races de chèvres sont concernées par le CAEV et peuvent donc intégrer le plan. Par contre, les prélèvements réalisés différeront en fonction de leur profil ( laitier ou non ).
Justement, de quels prélèvements parle-t-on ?
Deux types de prélèvements sont utilisés dans le plan régional de contrôle : les prélèvements de sang ( bilan individuel ) et les prélèvements de lait de tank ( bilan collectif ). Pour les animaux non laitiers, les prélèvements sanguins sont les seuls employés.
A quoi servent ces prélèvements ?
Les prélèvements réalisés servent à déterminer si le système immunitaire d’un ou plusieurs animaux a réagi contre le virus responsable du CAEV et donc si celui-ci ou ceux-ci est/sont infecté(s). En fonction du pourcentage d’animaux concernés, un statut est attribué au troupeau.
Quels sont ces statuts ?
A quoi servent-ils ?
Les statuts sont au nombre de 4 et représentés par les lettres A, B, C et D. Ils renseignent sur le pourcentage d’animaux positifs et le niveau de risque de contamination dans le troupeau.
Selon les modalités définies dans le plan ( voir verso ), le statut d’un troupeau peut évoluer dans le temps car les éleveurs participants sont conseillés pour assainir progressivement leur cheptel ( dépistage régulier, réforme, allaitement ).
Statut | % animaux positifs | Niveau de risque |
A | 0 % | Insignifiant |
B | < 5 % | Faible |
C | 5 à 10 % | Modéré |
D | > 10 % | - |
Quels intérêts derrière tous ces efforts ?
Le premier intérêt est bien entendu l’assainissement de son troupeau face à une maladie pour laquelle il n’existe aucun vaccin et aucun traitement. Et cette maladie n’est pas rare : une étude belge a récemment mis en évidence qu’une chèvre sur 6 était contaminée par le CAEV.
Un troupeau sain est en outre gage de meilleur état général et de maintien d’un niveau de production optimal.
Deuxième intérêt ? Un statut A (risque insignifiant) est une réelle plus-value pour la vente de vos animaux et contribue à optimiser votre image d’élevage proactif en matière de suivi sanitaire.
Un petit troisième ? L’intérêt est aussi collectif. Au plus le nombre d’éleveurs caprins prompts à entamer cette démarche est important, au mieux évoluera le statut sanitaire du cheptel wallon.
Enfin, pour celles et ceux qui le souhaitent, l’acquisition du statut A ( niveau de risque insignifiant ) peut ouvrir la voie à l’obtention du certificat « Indemne CAEV » après adhésion au plan fédéral fixant les modalités de lutte contre les lentivirus des petits ruminants.