Aucun foyer n’a encore été détecté en Belgique cette année, mais le virus circule intensément le long des voies de migration vers et à travers notre pays.
Après presque 11 mois de calme relatif, la grippe aviaire a en effet repris avec intensité dès la mi-novembre ; des infections ont été détectées dans des élevages aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, en France … Par ailleurs, des conditions météorologiques défavorables et froides ont dévié la trajectoire de nombreux oiseaux sauvages plus au sud vers notre pays.
Dès le 23 novembre dernier, l’AFSCA a donc annoncé le renforcement des mesures de protection contre la grippe aviaire pour les élevages professionnels de volailles et oiseaux.
Afin de protéger au mieux notre cheptel avicole, une obligation de dépistage a été réintroduite pour les oiseaux et les volailles provenant de tous les élevages commerciaux et des élevages enregistrés dans Sanitel.
Les oiseaux et les volailles des amateurs et des particuliers ne doivent pas être obligatoirement confinés, mais doivent être nourris et abreuvés à l’intérieur ou à l’abri. Néanmoins, l’AFSCA recommande vivement de les protéger préventivement contre les oiseaux sauvages, en recouvrant par exemple le poulailler ou la volière de filets.
Enfin, toute personne qui remarque un oiseau sauvage mort est priée de ne pas toucher l’animal et de le signaler via le numéro gratuit 0800 99 777.
« La grippe aviaire représente une menace sérieuse pour notre cheptel et notre économie. En collaboration avec l’AFSCA, nous prenons des mesures préventives strictes pourra protéger nos élevages et limiter la propagation du virus. La vigilance et la responsabilité de chacun restent essentielles face à ce défi. »
David Clarinval, Ministre fédéral de l’Agriculture
Mesures en vigueur
Toutes les informations sont disponibles sur le site de l’AFSCA : https://favv-afsca.be/fr/themes/animaux/sante-animale/maladies-animales/grippe-aviaire |
Qu’est-ce que la grippe aviaire ?
L’influenza aviaire est une maladie virale très contagieuse à laquelle toutes les espèces d’oiseaux sont susceptibles d’être sensibles. La nature des symptômes et l’évolution de la maladie dépendent de la pathogénicité de la souche virale, de l’animal affecté, de l’environnement,… L’infection a lieu suite à un contact direct avec des animaux malades ou par exposition à du matériel contaminé, tel que du fumier ou des caisses contaminées. L’infection indirecte est également possible par voie aérienne, mais sur des distances relativement courtes.
Bien que les virus de la grippe aviaire soient très spécifiques à une espèce et que ce soit très rare, il peut arriver qu’ils franchissent la barrière des espèces et ont déjà été isolés chez des mammifères, dont l’homme. Un éleveur texan a ainsi été détecté positif en novembre dernier.
Signes cliniques
- Mortalités. Attention, dans certains foyers récents chez nos voisins, il a été constaté que la mortalité était très limitée au début de l’infection. Ce tableau clinique diffère du tableau observé les années précédentes, où la mortalité des volailles augmentait rapidement de manière drastique.
- Détresse respiratoire, sinusite, yeux larmoyants
- Tête gonflée, crête et caroncule bleues
- Diminution brutale de la ponte
- Pneumonie, diarrhée
- Dépression, perte d’appétit
La grippe aviaire est une maladie à déclaration obligatoire. L’AFSCA insiste donc sur la nécessité de signaler rapidement toute suspicion et d’envoyer des échantillons pour analyse dès qu’une mortalité soudaine et inexpliquée de seulement quelques oiseaux est constatée dans un lot de volailles. Tout éleveur doit rester attentif aux signes ci-dessus dans son élevage et faire appel à un vétérinaire s’il les constate dans son élevage.
Échantillonnage chez les volailles commerciales
Les échantillons suivants peuvent être soumis au laboratoire de l’ARSIA dans le cadre de la surveillance spécifique au signalement d’un cas ou d’une manière générale :
- 3 cadavres frais ou oiseaux malades fraichement euthanasiés
- des échantillons d’organes de 3 oiseaux
- des écouvillons d’au moins 5 animaux malades
Le vétérinaire transfèrera immédiatement les échantillons à l’ARSIA, accompagnés des formulaires de demande nécessaires.
L’autopsie et les analyses de la grippe aviaire réalisées dans le cadre de la surveillance de cette maladie sont financées par l’AFSCA. Les frais de visite d’exploitation et d’échantillonnage sont à la charge du détenteur.
