Fin janvier, notre laboratoire de diagnostic a identifié deux premiers foyers de grippe aviaire dans des élevages amateurs de la région liégeoise, suivis peu après d’un troisième. Depuis d’autres foyers ont encore été détectés. Quelques précisions et rappels.

2025 ne s’annonce hélas pas comme 2024, année au cours de laquelle il n’y a pas eu de foyer de grippe aviaire, ni dans les exploitations de volailles, ni chez les éleveurs hobbyistes.

Les premiers éléments de l’enquête indiquent que les oiseaux ont pu être infectés lors d’un événement pour animaux de basse-cour qui s’est déroulé entre le 16 et le 19 janvier à Battice. Les agréments octroyés pour les rassemblements de volailles (foires, concours, expositions, …) ont été temporairement retirés jusqu’à normalisation de la situation. Le risque éventuel de contamination des détenteurs et visiteurs de l’événement en question est très faible car le virus détecté est un virus aviaire typique et n’est donc pas adapté à l’homme.

Puisqu’il s’agit d’infections chez des oiseaux détenus, notre pays ne perd pas son statut indemne pour la volaille commerciale. Ces infections rappellent toutefois que les rassemblements d’oiseaux constituent un facteur de risque pour la propagation de la grippe aviaire. L’AFSCA rappelle que, malgré le faible nombre de contaminations détectées, le virus circule activement parmi les oiseaux sauvages dans notre pays et le risque de contamination de nos volailles reste réel.

Les récents foyers sont quant à eux gérés selon les procédures habituelles mises en place par l’AFSCA.

Infos complémentaires :  https://favv-afsca.be/fr/themes/animaux/sante-animale/maladies-animales/grippe-aviaire

Pratiquement, au moindre signe inquiétant Que vous soyez éleveur professionnel ou amateur, appelez votre vétérinaire dès les observations suivantes : réduction de la consommation d’eau et de nourriture de plus de 20 % taux de mortalité de plus de 3 % par semaine chute de ponte de plus de 5 % depuis 2 jours signes de maladie : prostration, troubles nerveux (torticolis, difficultés de déplacement), respiratoires (sinusite, tête gonflée, crête et barbillon bleus et enflés), diarrhée. Ne touchez pas les animaux malades ou morts sans précaution de protection (gants, lavage soigneux des mains). Le diagnostic précoce de la maladie étant essentiel pour limiter au maximum sa propagation, il est obligatoire de transmettre des prélèvements à l’ARSIA pour tous cas suspects, afin d’exclure la grippe aviaire. Ceci n’empêche pas votre vétérinaire de prescrire un traitement.