Depuis 8 ans, l’ARSIA propose un plan de lutte volontaire contre la néosporose aux élevages infectés, dans la foulée du Protocole avortement qui a révélé cette maladie comme première cause infectieuse d’avortement bovin, en Wallonie.
Adhésion au plan de lutte
Amélioration dans les troupeaux participants
Le prélèvement par buvard, avantages et inconvénients
- PRÉCIS : détermination directe du type d’infection du veau testé
- PRÉCOCE : prise de décision de réforme rapide si nécessaire
- RENTABLE : détermination du statut de la mère mais également de sa lignée.
Au cours de son développement, le parasite responsable de la maladie, Neospora caninum, touche différentes espèces animales qui lui servent en réalité d’hôtes. Les hôtes finaux sont principalement les chiens, mais également d’autres carnivores tels que le loup, mais non le renard ! Outre les chiens, les bovins et plus rarement d’autres ruminants, les chevaux et d’autres espèces animales peuvent aussi devenir des hôtes intermédiaires. Ce n’est par contre pas le cas de l’homme. On observe donc cliniquement la néosporose surtout chez les jeunes chiens ou les vaches.
Quels symptômes typiques ?
Chez les chiens, paralysie progressive des membres postérieurs, troubles de la coordination, tremblements, fièvre, respiration difficile et diarrhée. Mais chez de nombreux animaux, la maladie reste asymptomatique. Chez les bovins, avortements et mortalités embryonnaires et parfois séquelles nerveuses chez les veaux nouveau-nés ( troubles de la coordination, paralysie ). Chez ces deux hôtes principaux, bovins et chiens, la maladie se transmet le plus souvent de la mère à sa progéniture, pendant la gestation.
Plus rares, les infections entre ces 2 espèces peuvent aussi se produire via l’absorption du parasite, via des aliments contenant des crottes de chien infecté pour les bovins et des arrière-faix issus de bovins infectés ou encore de petits rongeurs pour les chiens.
Prévention ?
- Ne pas laisser les chiens manger les arrière-faix des vaches
- Ne pas laisser les chiens accéder aux aliments et à la paille des bovins, tant à la mangeoire qu’au stockage
- Dépister les femelles infectées verticalement grâce au plan de lutte et les réformer
- Privilégier la reproduction des femelles négatives via l’utilisation de paillettes de sperme sexé.
Enfin et ce, dans tous les cheptels, contrôler à l’introduction les femelles achetées pour la reproduction, en recourant au Kit achat de l’ARSIA. La néosporose est un vice rédhibitoire.