La fin de la saison de pâturage clôture les prélèvements de matières fécales pour nos troupeaux ovins et caprins abonnés au suivi parasitaire. C’est pour nous l’occasion de revenir sur les mois écoulés et les tendances observées en matière d’infestation et de gestion du parasitisme gastro-intestinal.

73 troupeaux abonnés : objectif atteint

Fin 2022, à l’heure des projections pour l’année à suivre, nous avions tablé sur une augmentation de 48 % du nombre d’éleveurs abonnés à notre programme, portant leur effectif à 70 pour 2023. Objectif atteint et même dépassé : ils sont 73 à nous faire confiance.

Deux formules pour vous satisfaire

C’est une des petites révolutions de l’année 2023 : il existe désormais non plus une mais deux formules d’abonnement au suivi parasitaire pour les petits ruminants. Nombre de prélèvements et type d’analyses les distinguent. Le tarif également : 130 € pour la formule « Starter » et 190 € pour la formule « Full » choisie par près de 45 % des abonnés. Toutes les informations à leur sujet se retrouvent sur notre site web.

Des alertes sur votre smartphone

Le développement larvaire des parasites, personne ne l’ignore, est intimement aux conditions de température et d’humidité au sol. Ces informations, nous les suivons de près. Et lorsque nous jugeons qu’elles sont susceptibles d’accentuer le risque d’infestation, nous déclenchons l’envoi d’une notification à nos abonnés et à leur vétérinaire à l’instar des alertes Haemonchus transmises aux mois de juin et d’août.

Des contrôles d’efficacité rassurants

S’il n’est plus à préciser toute l’importance de contrôler régulièrement l’efficacité des produits vermifuges employés dans un but de mettre en lumière de potentielles résistances, il est rassurant de constater qu’ à l’heure d’écrire ces lignes, 88 % des éleveurs abonnés ayant effectué ce contrôle en 2023 ont confirmé la pleine efficacité des substances employées !

Des troupeaux abonnés plus résilients ?

Un des objectifs non dissimulés de l’abonnement au suivi parasitaire est de recourir à une vermifugation raisonnée c’est-à-dire employée de manière justifiée et individualisée. Travaillant pleinement le concept de population refuge et celui d’un interventionnisme modéré, cette approche de gestion du parasitisme digestif reconnue pour sa durabilité a non seulement pour but de maintenir des populations de parasites sensibles aux produits vermifuges mais aussi de donner l’occasion au troupeau d’apprendre à vivre avec un degré d’infestation contrôlé. Bref, le chemin vers la résilience.

Parmi les troupeaux ovins et caprins suivis depuis au moins deux années consécutives, nous sommes satisfaits de constater annuellement que :

• moins de 50 % des individus de plus de 12 mois présentent des signes d’infestation parasitaire ;
• en moyenne 1 seule administration de vermifuge est réalisée sur les ovins et caprins de plus de 12 mois ;
• la vermifugation des individus de plus de 12 mois est, dans la toute grande majorité des cas, opérée de manière strictement individualisée.

Ce sont là, nous semble-t-il, des éléments factuels laissant entrevoir un développement de résilience dans ces troupeaux.

En outre, il est intéressant de constater que le pourcentage d’individus « gros excréteurs » ( > 1 000 Oeufs par gramme de matière fécale (OPG) ) de strongles digestifs dans les troupeaux abonnés est significativement inférieur au même pourcentage relevé dans les autres troupeaux ovins et caprins ( données 2022 )…